En 1607 paraissait la première partie de L’Astrée d’Honoré d’Urfé, œuvre majeure pour l’histoire du roman français et de la pastorale. Dans la Gaule du ve siècle, à travers les histoires de « personnes de bergers, et d’autres » – au cœur desquelles figure le récit des amours contrariées d’Astrée et de Céladon – le roman illustre les «divers effets de l’honnête amitié». Plus largement, L’Astrée propose à ses lecteurs l’idéal, généreux mais fragile, d’une culture affranchie de toute tyrannie. À l’occasion du quadricentenaire de cette publication, les meilleurs spécialistes français et étrangers ont confronté leurs manières de lire L’Astrée. Leurs analyses, richement documentées, témoignent de la complexité d’une œuvre dont la critique est loin d’avoir épuisé la richesse. Appelé à faire référence, ce volume ouvre des pistes nouvelles aux investigations futures : histoire du livre, critique littéraire, histoire de l’art et de la musique interrogent la portée civilisatrice du roman d’Honoré d’Urfé.